Le Mouvement pour une Flandre indépendante et socialiste (V-SB) félicite et remercie le gouvernement wallon et celui de la Communauté française de leur position contre le traité commercial CETA, suite à quoi le gouvernement belge ne disposera pas d'un mandat unanime pour approuver ce dernier lors du prochain Conseil des ministres européen. En refusant de donner leur accord au CETA, elles revendiquent le maintien de la souveraineté wallonne et flamande. Tout comme le traité transatlantique TTIP, le CETA - qui n'a d'ailleurs jamais été présenté aux habitants par crainte d'un éventuel refus - aurait comme conséquence que ce qui nous reste encore de souveraineté économique serait transférée à des technocrates de l'UE non-élus et des entreprises en mesure d'exiger leurs intérêts financiers via une cour d'arbitrage privée supranationale (au détriment des intérêts des consommateurs, des travailleurs ou l'environnement). Notre démocratie serait par conséquent définitivement transférée à une instance sur laquelle le citoyen n'a ou n'aura plus jamais quelque influence que ce soit. Dès l'introduction éventuelle, nos propres élus n'auront plus aucune influence sur les matières concernées et l'état serait de facto engouffré dans un marché européen et un super-état économique. La souveraineté, soumise à la démocratie locale et une participation citoyenne, serait définitivement abondonnée au profit d'une course au profit. Voici le réel enjeu.

 

 

 

Contrairement à ce qui est prétendu par les partis gouvernementaux flamands, les flamands mobilisent bel et bien en masse contre les traités de libre échance et les partis francophones ne leur imposent nullement leur propre vision. Il suffit que d'être témoin des nombreuses actions citoyennes dans différentes grandes villes flamandes qui, malgré le fait qu'elles ne soient pas ou à peine abordées dans la presse flamande, font preuve d'une grande capacité de mobilisation qui s'est récemment culminé dans la grande manifestation 'STOP TTIP/CETA' à Bruxelles.

 

 

En tant qu'indépendantistes flamands, nous acclamons que la Wallonie décide de façon souveraine de son propre futur. Nous constatons qu'en fin de compte un parti wallon qui se trouve en opposition au niveau fédéral revendique mieux une souveraineté wallonne et flamande par rapport à l'Europe et qu'elle défend, par conséquent, mieux les intérêts flamands que le gouvernement flamand. En conséquence, nous appelons ce dernier à suivre l'exemple des gouvernements wallon et francophone.